L'EIMD, une école au service de la musique et de la danse sur le territoire de 6 communes de la rive droite

La Moselle compte à ce jour 48 établissements structurés dont 23 sont des structures municipales, 2 sont intercommunales et 23 sont associatives. On compte parmi elles un Conservatoire à Rayonnement Régional (CRR) et 5 établissements agréés par l’Etat. Constat très significatif, l’axe nord-ouest / sud-ouest du département est pourvu d’établissements d’enseignements artistiques (EEA) et l’EIMD se trouve au cœur de celui-ci. La population est importante car les 2 plus grandes villes de Moselle (Metz et Thionville) se situent dans ce sillon du bassin sidérurgique. L’axe autoroutier très fréquenté qui traverse le département facilite les transports.

 

L’établissement se trouve au centre d’une nouvelle Communauté de Communes qui se nomme Rives de Moselle. Cette Communauté de Communes est une structure intercommunale née le 1er janvier 2014 de la fusion entre 2 anciennes Communauté de Communes du sillon Mosellan. Elle est composée de 20 communes qui représentent 50 000 habitants sur un territoire de 126 km². 6 établissements d’enseignements artistiques existent dans ce territoire avec notamment 3 structures territoriales qui sont très proches les unes des autres.


1977 : L'école s'installe à Ennery et devient intercommunale

Après avoir pris contact avec les municipalités d’Ennery, Trémery, Ay sur Moselle et Flévy (communes de Moselle) en 1977, l’école de musique s’installe sur la rive droite de la Moselle. L’Espérance devient alors Société de musique intercommunale de la rive droite de la Moselle et en 1978 la société se transforme en Centre musical pour les 4 communes.

Après son installation sur la rive droite de la Moselle, le centre musical réussit à atteindre ses objectifs : offrir aux enfants des communes adhérentes la possibilité d’apprendre la musique et la danse. En 1979, trois musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Lorraine (devenu aujourd’hui l’Orchestre National de Lorraine), mettent en place une véritable structure avec un enseignement de qualité, dispensé par des professeurs diplômés. En 1988, le centre musical devient Les amis de la musique et de la danse et son fonctionnement administratif est géré par la commune d’Ennery.

Christian MENG, président fondateur

Christian a été à l'origine de la refondation de l'école et l'a présidée jusqu'à son décès en février 2018. L'EIMD lui rend hommage pour sa ténacité et sa passion.

En 1989, une nouvelle équipe municipale est en place et prend conscience des problèmes de gestion que rencontre une école de musique pour une petite collectivité. La structure devient alors associative et se met à prospérer. Devant l’ampleur que prenaient l’école de musique et l’orchestre d’harmonie, les communes d’Argancy, Ay sur Moselle, Chailly-lès-Ennery, Ennery, Flévy et Trémery décident en octobre 1998 d’acquérir et de rénover un bâtiment, permettant à l’association d’avoir des locaux fonctionnels et de travailler dans de bonnes conditions. Jusque-là, les cours étaient dispensés dans quelques salles des écoles primaires de l'intercommunalité.
En 2001, la structure adhère à la convention collective nationale de l’animation. Les 6 communes de l’intercommunalité ont accepté une convention avec l’école de musique pour aider financièrement la structure, à cause notamment d’un surcoût de la rémunération des professeurs.

 

Pour répondre à certains critères du Conseil Départemental de la Moselle et pour bénéficier d’aides financières plus importantes, l’école de musique et l’orchestre d’harmonie se séparent. L’harmonie devient : Orchestre d’harmonie intercommunale « Vents d’Est » et l’école de musique se dénomme : Ecole Intercommunale de Musique et Danse (EIMD).



1906 : La musique comme acte de résistance

La société de musique baptisée Humoristika a vu le jour le 6 janvier 1906 à Hagondange en Moselle (à 10 km de Metz). Cette association était l’œuvre de lorrains courageux qui agissaient dans la clandestinité. Pour eux, la constitution d’une société de musique était le moyen efficace de lutter contre la germanisation. Développer l’art du théâtre, de la musique et du chant était leur but essentiel. Maintenir l’union parmi les jeunes gens et surtout les traditions françaises étaient également indispensables. C’est le 17 décembre 1911 qu’elle a changé de nom pour devenir Société musicale L’Espérance, avec notamment la création d’une harmonie.

 

Désorganisée et dispersée après la première guerre mondiale, la structure se reconstitue avec vigueur grâce au dévouement et la ténacité de ses dirigeants, en récoltant chez les habitants et les commerçants, cotisations et collectes, ce qui constituera leur seule ressource. Après plusieurs concours internationaux L’Espérance se classe parmi les meilleures sociétés musicales de Moselle.
En mai 1945, elle fête la libération en rassemblant les quelques musiciens et instruments qui lui reste et participe à la première manifestation patriotique qui rend hommage aux amis disparus pendant la seconde guerre mondiale. Ensuite, la structure doit réorganiser son école de musique. Chaque année, les élèves viennent plus nombreux assister au cours de musique et de solfège. Elle reçoit alors du Ministère de la Jeunesse et des Sports l’attestation d’agrément «d’association d’éducation populaire ».
L’Espérance, subventionnée par les usines sidérurgiques d’Hagondange, va subir ensuite les conséquences des problèmes de la crise. En effet, la sidérurgie Lorraine périclite et provoque en parallèle le démantèlement des œuvres sociales, sportives et culturelles. Avec la réduction des aides financières, elle est obligée de se trouver de nouveaux locaux.